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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-04-27 | [This text should be read in francais] |
Le salon du livre de Paris 2008
–Point de vue d’une jeune auteure Paris, capitale mondiale de la francophonie, attire chaque année de plus en plus d’amoureux de la littérature : lecteurs, écrivains, éditeurs, bibliothécaires –auteurs à en devenir, se promenant pleins d’espoir de stand en stand et de couloir en couloir, un manuscrit sous le bras… J’étais moi-même de ceux-là il n’y a pas si longtemps. Il y a, quoi, deux ans? Cela me semble être une éternité. En ces deux ans, j’ai pu observer de près le milieu dans lequel je rêvais de vivre depuis le début de mon adolescence, et j’ai eu la chance de me plonger deux fois au cœur de l’événement annuel le plus attendu de cet univers. En comparant le salon du livre de Paris 2008 à celui de 2007, j’ai remarqué tout d’abord un certain isolement du stand du Québec, poussé par les grandes éditions comme Flammarion ou Hachette jusque dans les derniers retranchements de l’alphabet. Le géant irrésistible aux yeux de la jeunesse qu’était le village manga se dressait juste devant nous, achevant d’éblouir les enfants qui ne remarquaient jamais les livres plus costauds et sans desseins qu’ils auraient pu retrouver dans nos rayons jeunesse. J’ai eu par contre la chance de constater qu’une fois encore le stand de la Roumanie côtoyait celui du Québec, ce qui m’a certainement évité de nombreux allers-retours à travers l’immensité du Salon. Une immensité que je regrette à vrai dire ne pas avoir explorée plus en détails. Il faut dire que, une fois emmêlé dans les fils du monde de l’édition, un auteur a peu de temps à consacrer à l’exploration des œuvres de ses contemporains, et c’est une chose que je déplore. Combien d’auteurs restent des heures assis devant leur stand de signatures dans l’attente impatiente d’un public qui ne toise ses romans que d’un œil –ignorant parfaitement ce que l’autre auteur, assis à côté de lui, présente de la même façon? Ce que j’aime le plus dans les salons du livre, c’est avant tout flâner dans les rayons divers en attendant le coup de foudre, le livre qui m’accompagnera pendant mes vacances et me suivra jusque dans mes rêves! Malheureusement, ce livre, les écrivains –à force de se trimballer avec le leur sous le bras- n’ont plus le temps de le chercher, et ne le trouvent plus. Et puis, on peut observer ce phénomène de plus en plus jeune : l’auteur le plus jeune du salon, Charles-Antoine Cros, neuf ans, a paisiblement guetté d’éventuels lecteurs à son stand personnel pendant, je crois bien, toute la durée du salon. Aujourd’hui, je ne fais qu’allonger sur papier mes impressions diverses à propos de ce monde, des salons et de Paris –mais qu’on ne croit pas que je demeure déçue de ce que j’y ai vu, loin de là . Derrière les merveilles de la littérature, des fabuleux musées de ce joyau de ville européenne, nous guetterons toujours les fantômes de la réalité. Il faut un esprit d’enfant pour les ignorer, un esprit romantique pour s’en réjouir malgré tout, et un esprit d’artiste pour les cueillir au départ et les garder enfouies dans son corps pour un jour les exposer au monde. J’espère être un peu les trois à la fois.
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