souvenirs d’amour

Le long des quais, des boutiquiers,
La Seine glisse à mes côtés.
Chaque pas chante et me rappelle
Ta voix, ta bouche au goût de miel.

Un vent d’automne et parfumé,
A mon oreille vient fredonner,
Cet air ancien, mélancolique,
Aux accents doux et nostalgiques.

Te souviens-tu, Pont des Tuileries ?
C’est là, je crois, qu’on s’est promis.
Chemisier clair et robe bleu,
Je m’égarais dans tes cheveux

Tu découpais des papiers blancs
Qui s’envolaient au gré du vent.
Je t’aime un peu, papiers dans l’eau,
Amour toujours, papiers bateau.

Un marronnier au lourd feuillage,
Nous fit honneur de son ombrage.
Je me perdais dans ton corsage,
Tu me trouvais un peu trop sage.

Resto le soir, quartier latin,
Un petit plat pour presque rien.
Dehors la foule nous bousculait,
Encore plus fort tu me serrais.

Mais aujourd’hui, ces souvenirs,
Ne sont que plaies sans avenir.
Saigne, coule, sang hémophile !
Vide ! Je veux être tranquille.