il ne voyait pas le jeu quand il fut pris par le mot à mot... tu veux jouer, joue, ne te laisse pas porter par les sorties du décor installé par toi même dans le wagon...

quelque part, un beau jour..................

penses-tu que nous sommes destinés à être heureux?!... quand tu dis que nous nous sommes séparés avant notre rencontre, tout espoir de retrouvailles s'envole et je reste suspendue à un fil d'araignée plus fort que n'importe quel filet de pêche manié par le roi pêcheur au bord de la Grande Ourse... il y avait, quand même, tant de rêves, que je ne peux plus m'en sortir dans une réalité prévisible... le rêve me protège, me donne des ailes, fait de moi une étoile qui ne filera jamais, elle brillera sans cesse l'univers d'avant notre naissance jusqu'à notre retour dans l'infini de l'âme...

tu m'as étourdie, moi, je me suis égarée sur une falaise d'où tu es parti sans laisser une adresse ou un petit indice... mon arrivée, comme mon départ, ne te touchent plus, de cette falaise, tu as fait le pays étranger où je vis jour après jour avec l'ombre chaude de ton âme, l'olivier...

tu as perdu les mots qui faisaient mon bonheur chaque matin au lever du soleil, quand les mouettes criaient pour me lever, tu étais déjà arrivé à midi pour m'étendre un tapis de tout le chemin que tu as fait pour moi... 7 heures de temps...

aujourd'hui nous avons compris tout notre silence: nous sommes deux sources différentes pour la même cascade....................

c'est ça le bonheur?

si le matin, quand le tapis enchanté commence à être déroulé vers midi pour qu'il attrape le rêve de la nuit et le café n'est pas sucré, ça veut dire que toutes les abeilles ont été remerciées par la reine pour leur manque d'attention... le miel a été volé par les ours, gardiens des alvéoles de la ruche...

n'oublies pas, le cordon que tu m'as donné est mille fois plus précieux que ce que je t'ai demandé: soyons comme deux frères de sang... je te demande cette fois-ci, au nom du pardon: laissons-nous de côté les maudits mots, gardons juste le bon sens de notre cœur...

toi, le pardon de mes péchés, viens, disons ensemble: ainsi soit-il!