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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-04-29 | [This text should be read in francais] |
Marina Nicolaev: Monsieur Edgar Reichmann*, vous êtes célèbre dans le monde littéraire occidental.
Vous avez beaucoup contribué à la popularité de la littérature roumaine en France, et pas seulement grâce à votre position de journaliste au «Monde». Mais la plupart des roumains ne vous connaissent pas. Que peut-on dire de votre personnalité? Edgar Reichmann (© Marina Nicolaev) Edgar Reichmann: Je ne sais pas si je suis vraiment célèbre en France. Peut-être comme romancier. Peu s’intéressent de la littérature roumaine en Occident, seulement si on parle de Cioran, Eliade ou Ionesco. Le motif pour lequel je suis presque inconnu en Roumanie, est dû au fait que je ne suis pas membre d’une coterie, et que je ne suis pas engagé dans une clique comme c’est l’habitude ici ou dans notre pays d’origine. "Raşel", Edgar Reichmann (© Marina Nicolaev) MN: En tant qu’écrivain et critique littéraire vous avez mise en (sa vraie) valeur la personnalité et l’œuvre de Mihail Sebastian. Quelles sont les raisons de cette approche littéraire autour de Mihail Sebastian? Salon du Livre, Paris 2008 (© Marina Nicolaev) ER: La tragédie de cet hébreu roumain qui a souffert au temps d’Antonescu, qui a perdu ses amis chrétiens, Eliade, Camil Petrescu etc et qui n’a pas été fasciné par le communisme comme les autres, sincères et opportunistes, m’a attiré. Je le ressens comme un grand frère, malheureusement, perdu. Salon du Livre, Paris 2008 (© Marina Nicolaev) MN: Parmi les livres écrits et publiés par vous-même, on considère «Rachel» (Ed. Belfond, 1987) comme étant votre meilleur roman. Il est également traduit en roumain et édité chez EuroPress Group - éditeur Aura Christi). Rachel est un roman bouleversant où vous avez projeté une série de personnages et événements réels dans une véritable nuance autobiographique. Quels projets avez-vous concernant «Rachel»? Salon du Livre, Paris 2008 (© Marina Nicolaev) ER: Je ne sais pas si « Rachel » est mon meilleur roman. C’est l’opinion de Nicolae Breban qui s’enthousiasme rapidement et qui oublie ensuite. Le plus grand critique roumain, Nicolae Manolescu, n’a pas eu de temps pour le regarder. Mais qui s’intéresse aujourd’hui à l’unique écrivain hébreu en vie de France et qui, mon Dieu, écrit sur des hébreux? On parle de tourner un film «Rachel» à Brasov (en Roumanie), à Paris et en Afrique. Salon du Livre, Paris 2008, Neagu Djuvara et Daniella Mutiu au stand de la Roumanie (© Marina Nicolaev) MN: Parmi vos livres nous nous souvenons de : «Le Rendez-vous de Kronstadt» Ed. Belfond (1998), «Le Dénonciateur» Ed. Buchet Chastel (1990) «L'insomniaque du Danube» Ed. Balland, «Nous n'irons plus a Sils Maria» Ed. Denoel – 1995, « Rachel » Ed. Belfont (1998) etc. Avez-vous l’intention de publier leurs traductions en roumain? ER: C’est possible pour «Nous n'irons plus a Sils Maria» et une autre édition de «L’insomniaque du Danube» publiée il y a quelques années dans des conditions déplorables par Mme Geta Dimisianu.D’autant plus que maintenant j’ai un excellent traducteur, monsieur Alexandru Sârbu, ex-condisciple de lycée. Salon du Livre, Paris 2008 (© Marina Nicolaev) MN: Quel est votre point de vue concernant la littérature contemporaine et ses tendances ? ER: La littérature contemporaine en France est quelque chose qui va disparaître. Ce n’est pas le cas aux Etats Unis où des écrivains comme Roth, Jonathan Little (qui écrit en français) ou bien en Allemagne où les écrivains reviennent au style classique, sont ancrés dans la réalité de notre temps. Malheureusement le public cultivé se raréfie de plus en plus, il semble que les lecteurs désirent surtout de la littérature de divertissement. Et cela, je ne m’en sens pas capable. MN: Quel est le plus grand désir aujourd’hui pour un écrivain d’expression française originaire de Roumanie dans le milieu littéraire international ? ER: Comme la plupart des écrivains du monde. Bénéficier d’une audience maximale. MN: Quelles sont vos impressions de ce Salon du livre 2008 Paris où l’invité d’honneur est Israël ? ER: Pour la première fois, grâce à Madame Cârneci (la directrice d’ ICR Paris -n.n.) et à Mr. Basarab Niculescu**, j’ai eu le privilège de me présenter ainsi que mes Å“uvres au stand roumain devant un large public roumain et israélien. Cela m’a procuré un grand plaisir. MN: Internet est-il un instrument qui peut desservir la Culture ? ER: Internet est un moyen de premier plan pour épauler la culture, avec toutes ses imperfections. Mais Le Livre persistera contre toutes les prophéties pessimistes de M. Mac Luhan qui prévoyait le crépuscule de la galaxie Gutenberg. D’ailleurs la réalité a invalidé ses théories, formulées, il y a quelques dizaines d’années. Mme Marina Nicolaev remercie Mr Edgar Reichmann pour cet entretien accordé en première pour l’ e-zine www.omnigraphies.com. Paris, 2008 *** *Edgar Reichmann - Né en Roumanie, à Galati, dans une famille juive laïque, Edgar Reichmann fait ses études au lycée juif de Bucarest et à la Faculté de Psychologie et Pédagogie de l’Université de Bucarest. Il quitte le pays en pleine époque stalinienne pour Paris. Il collabore à la revue l’Arche, mensuel du judaïsme français, où il dévoile les manifestations de l’antisémitisme roumain aussi bien pendant la Shoah que sous la dictature communiste. En 1962, Edgar Reichmann publie son premier roman, en français, « Le Dénonciateur » (éditions Buchet-Chastel), mise en fiction du premier acte de résistance des communistes juifs contre le régime ‘’national-communiste’’ instauré en Roumanie après la deuxième guerre mondiale. Durant les années 1962-1990, Edgar Reichmann fait partie du Secrétariat de l’UNESCO pour les problèmes d’éducation et de culture en remplissant des fonctions à Paris et à Abidjan, dans la Côte d’Ivoire, tout en continuant à collaborer à l’Arche et depuis 1970, aux pages littéraires du journal Le Monde où il publie de nombreux articles sur la prose israélienne et celle des pays de l’Europe de l’Est. (Source : http://francais.agonia.net/index.php/article/201260/index.html, Revue « Continuum » n°3.) **Basarab Nicolescu est né le 25 mars 1942 à Ploieşti, en Roumanie. En 1968 Basarab Nicolescu a reçu une bourse de gouvernement français. Renommé Physicien théoricien au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Laboratoire de Physique Nucléaire et de Hautes Énergies, Université Pierre et Marie Curie, Paris. Professeur à la Faculté d’Etudes Européennes, Université Babes-Bolyai de Cluj-Napoca, Roumanie. Docteur ès Sciences Physiques, 1972, Université Pierre et Marie Curie, Paris. Président fondateur (1987) du Centre International de Recherches et Etudes Transdisciplinaires (CIRET), Association loi 1901 regroupant 163 chercheurs de 26 pays. Cofondateur, avec René Berger, du Groupe de Réflexion sur la Transdisciplinarité auprès de l'UNESCO (1992-1998). Membre du Comité Directeur de la Fondation Nationale de la Science et de l’Art (Roumanie). Fondateur et Directeur de la collection Transdisciplinarité, Éditions du Rocher, Monaco et de la collection Les Roumains de Paris, Éditions Oxus, Paris. Membre du Conseil de Rédaction des revues Mémoire du XXIe siècle (Paris), Le Supérieur Inconnu (Paris) et Cahiers Critiques (Roumanie). Membre du conseil scientifique de l'Université Interdisciplinaire de Paris. (source wikipedia) |
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