Fleur du temps, fleur du vent

On tourne et on prend le large
Dans les astres qui hébergent nos rêves,
A la recherche d’une trêve
On laisse la sève en nous
Couler comme la sueur
Et fissurer les murs de petits trous,
Petites brèches entre les failles
Où on s’immisce pour couvrir les entailles
Qu’on se fait lorsqu’on bataille.

Je suis ce mâle en peine,
Ce cœur meurtri d’ange décrit
Par les sages aux conseils avertis
Qui fait son chemin comme un pèlerin
Pour accomplir sa pénitence et gagner la repentance
Pour ceux qui comme lui qui n’ont eu guère de chance

Et tous les dimanches je croise les doigts que quelqu’un m’entende
pour que je ne sois plus seul à me défendre,
ça peut surprendre mais je n’ai plus rien à craindre
rien à perdre que je n’espère ou que j’attende que celui qui a hâte de vaincre,

à quoi ça sert de rêver de détenir ou d’asservir une procession
si on ne trouve la paix et qu’on tourne la vérité en dérision
à quoi ça sert de s’asseoir en maître si on ne règne pas plus sur sa vie
que le long de son destin on trime pendant la traversée.

Fleur que je cherche en vain
Que ton parfum m’apporte
La lumière de cette porte
Qui me mettra là où je dois être
Afin que mon exil se termine.