Laure

Attend patiente, pâtit patience,
que finisse mes souffrances,
qui refuse la vengeance
à celle là qui danse avec romance,
distances et différences s'estompent dans ce mélange,

cheveux de feu, l'oeil de la rivière
brille à la lumière, là l'amour se trouve,
que je cherche et que j'éprouve,

lasse de cette carcasse qui me traine,
de ravins vers l'abyme, du torrent de la fontaine,
les flots amers palissent sur ma peau
comme les matins d'hiver
partout je vais amusée,
en espérerant te rencontrer au hazard du chemin,

tu ne marches pas sous mes pas,
l'ombre et mon silence ne t'inquiètent pas,
tu n'écoutes plus mais prières et mes pleures
ne parviennent jusqu'à toi,
quand je m'endors je me demande si tu existes
et pourquoi tu me fuis,

à mon réveil
je vois encore une fois de plus
que tu es venu et reparti,
je ne pense plus qu'à me tenir
au milieu de tes graces,
à bannir exiger pour te laisser passer
et finiras-tu par entrer et me garder.