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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-09-14 | [This text should be read in francais] |
Les nonchalantes dunes fleuraient bon l’immortelle
Et, à perte de rêves, L’océan musardait. Les vagues, sensuelles, enlaçaient les galets, Les coquilles nacrées, Les algues en dentelle. Et toi, dans la maison aux teintes indigo, Tu écoutais, bohème, Le cantique des flots, L’adagio de l’estran, la valse des oyats. Et pourtant frémissait La petite arméria. Près d’une girouette qui orchestrait le temps, Les corbeaux en soutane, Le rire jaune du vent, La cloche de l’église égrenait ses refrains, Le tube de l’été, Ses bémols cristallins. Et toi, sur le marché aux étals irisés, Tu respirais la vie, L’or blanc du paludier, Un doux parfum de sauge, de menthe poivrée. Et pourtant, tu savais Notre amour condamné. Tout là -bas, dans le fief, les raisins mordorés Mijotaient, en secret, Le petit vin nouveau, A l’écorce griffée, aux reflets bigarrés, Que nous buvions heureux Comme des fiancés. Aujourd’hui, tu reposes sous pierre de tombeau, Dans ton ultime robe Aux teintes diabolo. La maison a fermé ses volets indigo. Et pourtant retentit Le cantique des flots.
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