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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-04-08 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
Et que tremble au moins la main
quand la balle part ils ne sont pas de ceux qui prennent le monde par la taille ils ne sont pas de ceux qui donnent leur nom à des villes ou même à des rues ils courent comme toujours et comme partout mais tels des hommes sans mains Treblinka Oswiecim Lauzon Coaticook c’est toujours la même voix qui se plaint nul bruit de cristal en eux nul reflet de miroirs nul mystère dans leurs yeux quelques mensonges et c’est tout nul indien nul nuage nul andin je ricane parmi les miens ils sourient tous au bourreau ils tremblent de peur aussi nulle course nulle bravoure nul cri ils se taisent la plupart du temps ils croisent quelquefois l’amour et lui-même ne les reconnaît pas (Gérald Godin, Sarzènes, 1983) Note. Poème légèrement modifié paru dans la revue "Possibles", en 1976 sous un autre titre : « À ceux-là ». Cette première version avait été reproduite in "La poésie québécoise des origines à nos jours", anthologie de Laurent Mailhot et de Pierre Nepveu, 1981, pp. 470-471, aux Éditions de L'Hexagone/PUQ.
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