Reprendre le chantier de ce texte bouillonnant lorsque vous fûtes enfouis dans le décalogue les démences précoces et les travaux forcés l’ouvrir de nulle porte mille alvéoles nulle fenêtre mille interstices en creusant sous la pluie le silence Târ la ponctuation d’antiques pulsations de l’âme contre l’esprit le gong le zarb et des chants lancinants de moissons et de vins les messes zodiacales les litanies secrètes que le corps secrète dans le moût des chaleurs le vernissage des odeurs de juin

La table ne fût pas mise dans l’étreinte de Breughel ni le sel qui chante de la fin la saison de l’eau le frais mystère immobile des récipients sonores l’argile l’homme est sa source écartelée ne se retourne sur ce qu’il a détruit sur lui-même l’érosion

Van Gogh avance furieusement dans la rage de ses propres couleurs en déchire la trame du paysage trop sage de la Beauce lui donne de la mer et sa fureur la houle et les récifs la splendeur du voyage d’où l’on meurt sans revenir mais navigateur de sa propre disparition dans le blanc l’inachevé la perfection du vide le vertige

Non la beauté ni le rythme une ponctuation absente vous ne saurez pas où en vous il vous faut respirer ni de quelle pierre rehausser la pierre pour traverser le fleuve que myope vous appelez rivière le temps demain ce que vous ne possédez après ce que vous imaginez toujours ce qui vous fuit approcher vous détruit vous approcherez-vous refuser vous détruit choisir le soleil toujours ce qui brûle en son obscurité