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■ I know what you're thinking, father
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2020-04-10 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt 12 avril 1928. Dans la rue pleine dâun soleil vague il y a des maisons arrĂȘtĂ©es et des gens qui marchent. Je suis transi dâune tristesse mĂȘlĂ©e dâeffroi. Je pressens un Ă©vĂ©nement de lâautre cĂŽtĂ© des façades et des mouvements. Non, non, pas ça ! Tout, hormis savoir ce quâest le MystĂšre ! Surface de lâUnivers, ĂŽ PaupiĂšres baissĂ©es, ne vous levez plus jamais ! Le regard de la VĂ©ritĂ© Finale doit ĂȘtre insupportable ! Laissez-moi vivre sans rien savoir, et mourir sans chercher Ă en savoir plus ! La raison de lâexistence de lâĂȘtre, de lâexistence des ĂȘtres, de lâexistence de tout, doit provoquer une folie plus grande que les espaces Ă©ployĂ©s entre les Ăąmes et les Ă©toiles. Non, non, la vĂ©ritĂ©, jamais ! Laissez-moi ces maisons et ces gens, tels quels, sans rien de plus, ces maisons et ces gens⊠Quel est ce souffle horrible et froid qui touche mes yeux clos ? Je ne veux pas les ouvrir Ă la vie ! Ă VĂ©ritĂ©, oublie-moi ! (Fernando Pessoa, alias Alvaro de Campos, Le Gardeur de troupeaux et les autres poĂšmes dâAlberto Caeiro. PoĂ©sies dâAlvaro de Campos, Paris, Galimard (PoĂ©sie no 214), 1987, pp. 212-213)
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