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M Y O S O T I S
poetry [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
by [Rodica_Draghincescu ]

2004-12-02  | [This text should be read in francais]    |  Submited by lucia sotirova





Ne couche pas avec toi-mĂȘme,
ne t'unis pas Ă  (...),
Ă  seule fin que je te demande
"T'es-tu quitté? Quand cela?"
Ne t'annonce pas Ă  (...),
ne t'annonce pas Ă  eux,
celui-lĂ  se cherche,
celle-lĂ  se cherche,
ils feront de ta chair leur pays...
Cours, vole, ressaisis-toi.
Ne t'Ă©numĂšre pas,
ne te compte pas.
À mi-nouvelle
tu auras (la) soif de dire " NON ! "
Ne sois pas l'esclave de leurs esclaves...
Tu t'aimeras, te hairas,
tu en auras assez de toi, te refléteras en toi.
Filigrane de toi-mĂȘme avec toi-mĂȘme dans tes bras...
Abandonne-toi au péril
et aux parents de ton pire
ne rajoute rien.


L'herbe s'allongera,
grimpera sur tes cuisses,
tu l'avaleras,
elle t'avalera.


De ce cÎté-ci : " OUI ! "
De ce cÎté-là : " NON ! "
(La fontaine du " NON ! " n'est qu'un filtre Ă  " OUI ! ")

Ce que tu vois lĂ 
tu l'entendras ici,
comme un moindre soupir
derriĂšre toi,
dans le témoin des miracles.
Sous la rive rompue du nom,
tu t'apprendras par coeur,
tel un peuple de saints
avant qu'ils ne montent au ciel
(Une rosée inconnue emplira
la bouche des saints,
ombre rose rĂŽdant dans le delta du corps,
dans le delta de l'ombre,
corps de leurs corps dans le corps
de ton corps pour ton corps,
le tien du sein, ton corps aura des remords,
rose rosée, il se souviendra de toi,
il te scrutera, t'Ă©piera, t'interrogera,
il ne t'appartient pas, il appartient Ă ,
il s'appartient,
tu le reconnaĂźtras d'aprĂšs la chaleur,
d'aprÚs tout le bien gelé en lui...
Corps de ton corps Ă  son corps, ouvre-toi,
ouvre-lui !
Il tombera follement amoureux de lui-mĂȘme,
il tombera follement amoureux de toi-mĂȘme,
ne rajoute rien Ă  ce pays de chair,
la douleur du geste va parler ainsi :
" De la mĂȘme pierre vous vous frapperez,
il y aura de la perte,
pierre de perte de la perte
(Le choc est un jeu de blasphĂšme),
pierre de la perte de la perte "
La priĂšre de la perte contre la perte
pour la perte commence par " SOIS ! "
Non pas parce que tu n'existes pas,
mais puisque tu saignes et que tu n'as pas de sang...
Ne te photographie pas !
Il y aura un lac de blanc,
ne creuse pas dans le blanc,
il y aura un lac de noir,
ne creuse pas dans le noir,
il n'y aura que TOI !
Enfouis l'oreille dans ta chair,
chante ta peau,
chante ta chair,
chante tes os,
chante la chaleur froide,
chante la froideur chaude,
chante ton sexe,
il n'y a pas d'amour,
il n'y a que le RESTE !
Il n'y a pas d'amour,
il n'y a que le reste,
pierre de la perte de la perte,
et la priĂšre de la perte pour le reste
commence par : "SOIS ! "
Au- dessus- de- toi-en -toi- sur -toi
SOIS !
L'AMOUR DU RIEN,
L'AMOUR DE LA PERTE !
Tous les fauves se changeront en berceuse pour toi.
chante, chante, chante,
chante ton mutisme,
chante tes bleus,
chante tes ennemis,
chante ton noir,
chante-toi, toi-mĂȘme,
au -dessus -de- toi-en-toi-sur-toi...
.


HĂ© toi ! Toi-sans-toi, viens Ă  toi !
Tu te promĂšneras dans les champs,
mi-jour, mi-nuit, mi-silence,
mi-bruit, solitudinette,
bĂȘte triste, solitudinette...
Il n'y a pas d'amour,
il n'y a que le reste...


(TOUT EST ENTROUVERT ET FUME)
...
Tu peux.
Pas plus loin...
(UN COIN VIDE RIDÉ PAR L'ÉCUME DE L'AIR,
UN VIDE À 100°C)
HĂ©, toi, toi-sans-toi,
à 100 degrés n'entre pas,
tu bouilliras tes parents-enfants-fantĂŽmes fraternels,
lopin, CV, ciel, par la faute de ton nom, Rodica,
ne fais pas de leurs corps tes propres forgerons.
Dans ton dors, au verso du coucher,
mets-toi aux fers de tes veines, toi-mĂȘme,
quand tu dors, au verso du coucher,
mets-toi aux fers de tes veines,
Il n'y a pas d'amour,
il n'y a que le reste...
LĂšve ton sang de ton sang,
ne fĂȘte pas son passĂ©,
lĂšve ta chair de ta chair,
ne fĂȘte pas son prĂ©sent,
cours et vole dans tes vers,
sois vide et frénétique,
invisible et claire,
sois petite et frappante,
laisse tes vers devenir
ce qu'ils sont.
Tu es vide,
le vide sera plus courageux avec toi.
TU ES VIDE,
LE TENDRE DE TON VIDE SE FROTTERA CONTRE TOUS.


P.S. : En sortant de l'entrĂ©e DU, DE LA, DE L', DES, moi, je frĂ©mis de moi-mĂȘme et m'appelle MYOSOTIS !

Stuttgart,
le 20 novembre 2002


http://ecrits vains.com/global/auteurs/draghincescu/myosotis.html





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