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le temps des ombres
proză [ ]

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de [erableamots ]

2006-03-24  | [Acest text ar trebui citit în francais]    | 



Derrière les nuages, la pluie fait reluire ses gouttes. Elles seront plus fraîches en tombant sur les hommes. Tout l’univers s’agite dans la grande main du temps. Les secondes se bousculent sous les aiguilles de montre. Le temps des arbres nous unit mais les horaires nous divisent. La fleur est un pollen enseignant la prière. Les ombres de la nuit nous apparentent aux bêtes tapies dans leur tanière. À l’abri des hauts murs, je revendique le soleil et le défi des vagues.

Il faut parler aux arbres. Ils nous apprennent à vivre. J’écoute les insectes consonner sous l’écorce. Quand je mange une pomme, je crache les pépins mais garde les voyelles. Je les mastique jusqu’aux mots. La mer se lève au milieu d’une phrase. La terre s’affouille et rouille sous la poussée des pas. L’humus en est le cœur gonflant jusqu’aux racines. Les yeux habitent l’intérieur mais gardent un pied dehors. Les deux côtés de l’image nous servent à écrire, l’espace et la lumière, les ombres et les couleurs. Les yeux du paysage nous regardent aussi.

Si Dieu existe, chacun de nous a son visage. La chair grince des dents contre le froid des armes. Il faut tant de caresses pour dévier les balles, tant de blé pour un pain, tant de sève au pommier pour traverser l’hiver. Du grenier des étoiles au sous-bassement des feuilles, le soleil descend l’escalier de la brume. Ma voix commence avec une herbe et transporte la mer. La vie s’enfonce comme un clou en feu dans la glace du monde.

Le temps passe par la porte et colore les choses. Le ciel soupèse les oiseaux et rature la neige. L’espoir se nourrit pendant que nous rêvons. Le vent s’arrête quelque fois sur une note de musique. Il y a entre les mots comme une tendresse maladroite. Elle ouvre sur le large et les vagues nomades. Je puise le courage dans mes chagrins d’enfant Pour aller plus loin, je m’accroche à l’humus, à la substance des insectes, au bleu des porcelaines.

Les mots quand on les crie ont une odeur de muscles. Un chemin les traverse, une veine invisible, une vague de rires ou un ruisseau de plaintes. Je reste l’ignorant contemplant l’invisible, l’inconnu sans boussole qui marche vers le Nord, le petit pain du cœur dans une main trop grande, le feu d’un projecteur sur un ange qui passe. Nous rejoignons dans l’eau la naissance du monde.

23 mars 2006


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