Que saurais-je de ton départ
à l'heure où la mer résonnera
sur nos lèvres
écho abrupt salin
dans l'épaisseur de la pierre
où sept anges déchus
inventent des poèmes insensés

Que saurais-je de cet avenir adverse
où ma douleur renaîtra
des cendres des lilas
brûlés par la matière opaque
de mes rêves

Tes pas s'amenuisent
dans le labyrinthe de ma chair
voyage onirique qui suit
le pouls agité des souvenirs

Solitaire sur la plage
incandescente des mots
je te parle
d'une fleur sèche de steppe
qui se nourrit de la terre aride

A toi, voyageur
chemin moi-même
les métaphores incomprises de ma nostalgie
Que saurais-je de ton errance
à travers les rumeurs du monde
à l'heure où la mer deviendra
un silence infini

12.06.2004