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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-11-15 | [This text should be read in francais] |
Introduction
Ninive, Babel, Rome, Paris, Tokyo, Berlin, New York…, La Grande Vile conspire contre le passé ! Tout en étant l’image de l’indistinction, le temple de la confusion des individus, des races et des langues, des identités codées à coups de puces sophistiquées, la Grande Vile est aussi le lieu de toutes les causes et donc « le haut lieu » de toutes les grâces ! Car là où le désordre abonde, c’est connu, l’ordre vagabonde ! La ville est un grand cœur malade, mais écoutez là palpiter ! Même si un tango de Piazzolla frissonne en moi, l’appel de la rue est plus fort que tout ! Elle percute, elle emboutit, elle cymbale …, La Grande Ville appelle ses enfants ! La ville est un grand cœur malade, et pourtant, elle semble slamer la santé et clamer ses envies ! Elle cadence, s’agite, s’appareille, rythme la vie citadine, toutes ses rues semblent rimer et se grimer de tags, de quartier en quartier …, la cité Rap le grand rappel pour l’avenir. La ville est un grand cœur malade, mais le slam s’y déroule comme un tapis rouge, tantôt sale, tantôt gore, de trottoir en trottoir la vie traverse la ville, comme la ville traverse la vie, chiasmes des lieux pudiques qui se font publiques, et des bars et des cafés qui s’animent comment de folles marionnettes, toutes les salles deviennent salons de spectacles, espaces qui s’emplissent de cris et de rires, même les cinémas se vident pour faire le plein. Tous les intervalles, toutes les interfaces pouvant accueillir et réunir chanteurs, danseurs, poètes et spectateurs, se font beaux comme pour les noces de Cana. Mirages ou miracles, y’a du Bronx en chaque ville et en chaque ville du brio ! Chaque métropole porte en elle demain, supporte à bras tatoués ses ghettos, ses drogues et ses violences, mais y’a du noir dans l’ombre et de l’espoir dans les vitrines ; y’a de l’amour dans les gares, et de l’espoir sur les boulevards. La grande ville égrène ses couplets comme chapelets de pavés d’or, et ses rimes bout tabou séparé par des danses et des refrains, y’a du mouvement sur les rythmes des trams, sur la trame des trains, de métro en métro la ville respire, s’étire, se gonfle de sève et de vie ; partout c’est entrée libre, les scènes fleurissent comme des parterres, partout, les regards se font sites. C’est un rêve bien sûr au théâtre de la rue, c’est un rêve, mais c’est mûr, sur les murs griffés, les façades greffées, tags et sang se confondent, y’a de l’encre sur le sol et de la bombe sur mes mains, aux couleurs des drapeaux, aux couleurs de nos peaux, je tatoue à toute chair, baragouine à tout vent. L’ART RÉALITE, Coup de projecteur sur un art conceptuel Sortir l’art des musées, y faire entrer des objets de la vie usuelle et susciter par là une réflexion, rien d’original en ce XXI siècle ! Pas nécessaire de créer un centre de crise ou une commission parlementaire, ou même académique, les Beaux Arts sont déjà vaccinés ! L’idée n’est effectivement pas neuve, elle est même devenue aussi « courante » que l’eau du robinet, de nombreux mouvement artistique : Dadaïsme, Impressionnisme, Surréalisme, Cubisme…, et des architectes, plasticiens et hommes de lettres, ont désiré en leur temps poser l’art dans la rue ou à la maison. Marcel Duchamp, pour n’en citer qu’un, inventeur des ready-made, le même qui descendait nu les escaliers pour aller à « la Fontaine », alors que les grandes « Mariées étaient mises à nu par ses célibataires », influença dans ce sens différents courants artistiques : l’art cinétique, le Pop art, le Nouveau réalisme, le Minimalisme…, et son ascendance est toujours présente aujourd’hui dans différents groupements d’art post conceptuel et post-modernes. Ce qui prime ici, c’est la vie ! C'est l’humanité ou l’humain, avec toutes les questions existentielles qu'ils posent, ce que toute « expression artistique » peut servir en sa qualité de médiation, d’outils ou de moyens pluriels. Autour de nous, rien ne se crée vraiment, mais tout mue et tout change ! Le Monde bouge, comme une grande palette qui évolue sans cesse, une gigantesque représentation avec tous ses tableaux, ses clairs obscurs et ses illuminations, à l’image de nos joies et de nos peines, de nos découvertes et de nos combats. Arts visuels, arts vivants, art brut, surréaliste, total, conceptuel, tout est contenu en tout et ouvert à tous les vents. (...) Invitez-vous à ce concert à ciel ouvert, à cet opéra ordinaire, la rue est à nous ! La ville est là , à rues offertes ; que notre existence standardisée, banalisée, codée …, devienne une authentique comédie musicale, et que nos résistances à l’amour soient de véritables tragédies grecques. La vie quotidienne offre une formation d’exception et un lieu d'expérience et d’expression sans précédent pour qui veut jouer le jeu ! Danse, comédie musicale, chant, tragédie, musique, peinture, théâtre …, tout est dans tout, alors profitons de ce mouvement nouveau pour "réaliser" notre vie comme une activité artistique; manifestons en transformant la vie en lavis, nos sourires en toiles, nos intérieurs en scénographies et nos mouvements en chorégraphies. Que ce qui est grave devienne gravure, que ce qui est cruel devienne « parole » ; soyons les artisans de l’art réalité, communiquons en concevant toute perception comme une contemplation, et tout regard comme une application de cette démarche vivante d’un art total. Trouvons des professeurs pour nous apprendre l’art de vivre et l’aventure de l’art, osons être nous-mêmes, fredonnons le présent et valsons l’avenir (…) Faisons de nos névroses et de nos pauvretés de beaux ouvrages bien travaillés, troquons nos conflits contre leur pesant de paix, changeons nos pieux saillants en mains ouvertes et nos piquets de grève en totems, nos gueules tirées en tableaux de maîtres, nos politiciens véreux en sculptures vivantes, l’imagerie médicale en icônes, les banquiers malhonnêtes en natures mortes …, Demandons grâce aux muses ! Et la faveur aussi de « percer le voir », c'est-à -dire de "Contempler" le monde, la vie, la nature et la culture au-delà des apparences ; regardons-nous ainsi et voyons-nous, comme de véritables "OEUVRES D'ART", avec leur intimité, leur beauté propre, leur unicité jusqu’en leur capacité d'être bien au-delà des faux semblants. Et surtout si « la misère humaine n’est pas un spectacle », alors, pourquoi ne pas en faire « le théâtre intégral de nos regards » et le lieu privilégié, amphithéâtral, d’une pleine écoute, attentive, lucide et compatissante ? Car en ces lieux de démarcation et de passage où la mort se fait moite et où la souffrance semble conspirer contre la vie, comment ne pas prendre les choses au sérieux au point de les transfigurer en Art avec un Grand A (...) L'art réalité, l'art réalisé, l’art d’être, de figurer soi-même entre les mors de l’aventure humaine, parfois mortelle comme les étoiles, parfois éternelle comme le souffle, belle comme la fleur des champs périssable aussi en ces spasmes colorés. Car n’en doutons pas, le lieu de notre condition humaine, se doit de rester l’endroit principal où nous pouvons vivre la scénographie de notre évolution vers plus d’humanité. Alors que la TV réalité s’installe dans nos salons comme les névroses se couchent le long des divans d’analystes ; alors que tout se pop-stardise et se loft-storyse autour de nouilles, je propose à ceux qui peuvent encore disposer d’eux-mêmes : l’art réalité, comme un art global qui viserait à démystifier cette téléréalité « là », cette information « là », en nous renvoyant comme un écho - à nos propres désirs, - à notre cadre de vie, - à la rue incarnée et - à la ville vécue (...) Mettons les bouchées doubles pour convertir notre « voyeurisme » en « contemplation », que nos bruits deviennent des sons et que chacune de nos ratures devienne trait d’union, car l’homme toujours mérite plus que ça ! Si on parvient, sans nier la dure réalité des uns et des autres, à transcender les apparences, alors derrière chaque vie, nous pourrons voir ce feu Comme « un véritable trésor » ! Afin de changer notre regard, de transformer nos représentations du monde, en dépassant nos peurs et nos croyances, - mettons du sens dans l’existence, - De la liberté dans l’expression, - Du cinéma dans vos regards, - de l’amour dans l’amour et - de l’art dans nos vies (…) Comme on pratique l’art thérapie ou la thérapie de la réalité en de multiples cabinets, des musées à la rue, jusqu’en votre demeure, vos salons, je vous propose de mettre en scène le quotidien, je vous tends la plume afin de promouvoir davantage cette notion d’art réalité au jour le jour, élevant l’habituel et le banal, au rang d’Art pur, - Afin de mettre du miracle dans nos mirages et de l’encre dans le sang, - afin de percer le voir, de discerner dans nos traits de caractère des rôles, - Jouer nos humeurs acceptables, sur la scène de l’existence, - distinguant l’art en nos mouvements, comme une calligraphie, celle qui meut l’humanité vers plus de bonheur et de mieux-être (...) L'ART RÉALITÉ PRATIQUE Je vous propose d’éprouver l’épreuve pour voir jaillir la preuve de ce que j’avance : Oui, chaque vie est une véritable « Œuvre d’art », avec sa merveilleuse histoire, tout à la fois unique et universelle ; et quels que soient les drames et les comédies qui l’accompagnent, chaque existence est un coffret plein de perles rares, un collier de diamants à préserver avec précaution, tout comme la biodiversité ! Nous devons concevoir nos vies comme des scénarios, et la réaliser comme un long métrage, avec ses travelings, ses différents plans, ses déplacements, avec ses aller et venues comme un pèlerinage en ces lieux saints de la rue, un art authentique, porteur de sens et de présences (…) Alors, même dans la nuit la plus noire, sous les projecteurs de nos pensées éveillées, nos taches de peinture, nos poèmes, nos traits de caractère, nos blogs, nos soupirs…, toutes nos productions deviendront livre, témoignages, recueil d'histoires à tourner la page des jours ..., des oeuvres fantastiques à partager ensemble au quotidien. Je n'en dirais pas plus ! à vos marques vous tous ! futurs écrivains à vos miroirs, nouvellistes à vos tiroirs, éditeurs à vos PC …, chanteurs, danseurs, levez les rideaux, prenez vos cahiers, déroulez le tapis rouge, ouvrez la bouche et vos portes, libérez vos mouvements, vos corps, vos scènes …, Et que la fête commence chez vous, dans votre quartier, au fil de vos claviers, quittez vos vieux réflexes et enfilez vos télé objectifs, caméscopes sur l'épaule, web gammes en main, pour pianoter des clichés chamarrés comme des symphonies joyeuses. (...) |
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