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RA(va)GE
personals [ Thoughts ]

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by [spirit of ecstasy ]

2008-08-07  | [This text should be read in francais]    | 



En odeur de sainteté, mais prisonnier du vice. Rongé par les remords, déçu par les auspices. Les vapeurs éthérées ont embourbé mes sens, me voilà sacrifié sur l’autel de la transe. Dévoré par les crises de folie et d’angoisse, parcouru de ces spasmes qui vous laissent hagard.
Au détour d’une venelle, je suis l’ombre qui pleure, celle qui prie dans le noir, qui guette la douceur, puis se fond dans l’espoir.

Pas d’hybris en ce jour, juste un gouffre béant, un orage en puissance, la promesse de l’instant qui s’en va et revient, au gré des mes tourments, telle une vague incertaine qui balaie le rivage de ma mémoire flétrie. Elle a pris possession de ma voix, de ma vie. J’ai pu lire dans ses cernes ce qu’un jour m’avait dit un shaman égaré sur ma route d’ennui, un esprit éclairé : si jamais sur tes pas tu percutes un matin ce regard délicat, ce parfum de romarin, la caresse d’un ange, tu sauras la couleur de l’amour, de l’émoi, de ces fresques fleuries qui s’accrochent aux branches, qui animent la vie.

J’ai senti cette nuit la chaleur de la mort, blottie contre ma nuque, attendant patiemment le moment opportun où d’un geste si brusque, elle prendra possession de ce sourire sans teint, de ces lèvres muettes, de ces doigts trop tranquilles, de cette gorge assoupie. Mais comme chaque effroi est parsemé de doute, la faucheuse elle aussi dut reprendre sa route, abandonnant aux chimères charognardes ce corps tout éteint, effacé du réel, vidé de son destin. Quel courage y a-t-il, en ces temps de détresse, à se promener nu, à s’offrir aux déesses, à courir sans un souffle, à pleurer sans douleur, à croire à des refrains exaltés par la presse, à chanter sans candeur, à branler l’incongru, le diable et puis sa queue, à frémir de pudeur face au vide, à l’affreux, à prier l’infini de nous laisser goûter, un matin, une vie, un bout d’éternité ?

Laissez moi m’évader de ces plaines arides, de ces gens sans émoi, de ces terres parricides.
Laissez moi me tuer, fleurs du désarroi, sans tombeau ni soupir, sans un rêve brisé, sans un frisson d'effroi, m’égarer vers les cieux, retrouver les Idées.
Laissez moi reposer nu, au milieu des chacals, que mon âme soit seul à sortir du Dédale.
Je ne vous attendrai pas, j’ai pris trop de tangentes, de canaux détournés, de chemins de tourmente. Il est temps pour la Lune de venir me cueillir, décoller mes semelles de cette terre stérile, qui n’a rien à offrir aux valeureux paumés.
Ma vie s’est envolée un matin de Juillet.


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