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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2014-03-31 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
Te souviens-tu des nuits où tu apparaissais
Sur le rectangle clair des vitres de ma porte ? Où tu surgissais dans les ténèbres de ma maison Où tu t’abattais sur mon lit comme un grand oiseau Fatigué de passer les océans et les plaines et les forêts. Te souviens-tu de tes paroles de salut Te souviens-tu de mes paroles de bienvenue de mes paroles d’amour ? Non, il ne t’en souvient pas, On ne se souvient pas du présent, personne… Or, il est nuit, Tu surviens, tu arrives, tu t’abats sur mon lit Je suis ton serviteur et ton défenseur soumis à ta loi et toi soumise à mon amour. Il est minuit il est midi Il est minuit et quart Il est minuit et demie Il est minuit à venir ou midi passé Il est midi sonnant Il est toujours midi sonnant pour mon amour Pour notre amour Tout sonne tout frémit et tes lèvres Et sur mon lit tu t’abats entre minuit et quatre heures du matin comme un grand albatros Échappé des tempêtes. 27-11-1932 (Robert Desnos, « Le livre secret pour Youki » in Œuvres, Paris, Gallimard, 1999, p. 712)
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