La méditerranée coule dans mes veines à flots.
Elle me sied comme une épée à son fourreau
L’orient comme un miel pénètre mes voies
Les yeux fermés, de l’intérieur, je le vois.

Comme le luth répond au violon,
La derbouka les accompagne
Comme suit la jument l’étalon
Tout en chevauchant la campagne.

La musique d’orient est fatale et féminine
Libre et fière comme la bédouine
Elle ondule, puis rompt le tempo
En arrachant ses oripeaux.

Comme le luth répond au violon,
La derbouka les accompagne.
Comme le ciel et la terre font l’horizon
La vie résiste avec hargne.

Le geste et la voix font des volutes
Hypnotique suit la flûte
Soleil de méditerranée jette ses rayons
Puissant taureau il illumine mon front.

Comme le luth répond au violon,
La derbouka les accompagne.
Les yeux ourlés et profonds
Scrutent les arcanes.

Les voiles légers étouffent les plaintes
Qui montent des sérails
Couvrent les mains peintes
Les cœurs blessés, toutes les entailles.

Comme le luth répond au violon
La derbouka les accompagne,
Le soir lourd et fécond
Pose son doigt sur les âmes.