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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-04-08 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
Mon bien-aimé s’en fut chercher l’amour
Dès le matin parmi les fleurs écloses. Pour le trouver il effeuillait les roses Couleur du soir, de l’aurore et du jour. Mon bien-aimé n’a pas trouvé l’amour. Je l’attendais, pâle et grise lavande, Et tout mon cœur embaumait son chemin. Il a passé… j’ai parfumé sa main, Mais il n’a pas vu mes yeux pleins d’offrande. Mon bien-aimé s’en fut chercher l’amour Au verger mûr quand midi l’ensoleille. Pour le trouver il goûtait la groseille, La pomme d’or, la pêche, tour à tour… Mon bien-aimé n’a pas trouvé l’amour. Je l’attendais, fraise humble à ses pieds toute, Et mon sang mûr embaumait son chemin. Hélas ! mon sang n’a pas taché sa main. Il a marché sur moi, suivant sa route. Vent du ciel ! Vent du ciel ! éparpille mon cœur ! Je n’en ai plus besoin. Ô brise familière, Perds-le ! Dessèche en moi ma source, éteins ma fleur, Ô vent, et dans la mer va jeter ma poussière ! (Marie Noël, Les Chansons et les Heures, 1920)
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