Ses pieds balancent comme un pendule
Ses cheveux flottent dans le vent
Sous lui un tapis de renoncules
Au-dessus, la poutre de l’auvent

Ses yeux ouverts sur l’infini
Sont silencieux et tristes
Un sourire plein d’ironie
Honore des joues bistre

Il ne sera mûr jamais
Ce fruit défendu
Il pourrit putréfié
Il balance le pendu

Dans le soir éteint
Il se reflète dans le noir
Dans un miroir sans tain
Accoudé au ciboire

Bijou précieux
Épinglé au cœur de la mort
Il orne les cieux
Les âmes et le sort

Il balance le pendu
Au gré des souvenirs
Il balance le pendu
L’aller et le venir…